Re-bonjour,
La communication hier par l'OCDE de ses nouvelles estimations de la croissance occidentale et mondiale n'a pas réussi à refoirdir les ardeurs des opérateurs sur les marchés qui se sont tous cloturés sur une belle hausse.
Pourtant c'est pas très joyeux, notamment pour les pays occidentaux et pour les USA :
Un extrait le plus intéressant pour moi :
Aux Etats-Unis, la révision à la baisse est plus nette encore: son économie progresserait de 2,7% en 2010 (contre 3,2% attendus en mai dernier) puis de seulement 2,2% en 2011 (contre 3,2%), avant le rebond de 2012, à 3,1%.
On note que les prévisions sont en total décalage avec ce que le gvt US anticipe.
On note encore que l'espoir fait vivre, pourquoi les prévisions pour 2012 seraient elles à un rebond à 3,1% alors que celle de mai 2010 pour l'année 2010 sont révisées notablement à la baisse alors que l'échéance est plus proche : 2,7% contre 3,2%, et que lorsque l'échéance s'éloigne d'un an : la correction est encore plus grande : 2,2 % contre 3,2 % pour 2011.
Qu'est ce qui dans ce contexte de crise permet d'être plus optimiste pour 2012 que 2011, en dehors du fait que plus le PIB déscend ou monte moins vite plus il est facile de faire de la croissance ensuite ?
Vraiment je ne vois pas, ... Ah si ce que je vois, c'est tout autre chose, ... une poursuite des dégradations des évalutrions de PIB pour les USA dans les prochaines communications OCDE, FMI, état fédéral US.
Je vois même un PIB en décroissance dès le mileu de 2011 et peut être même dès le 2T2011 ... qui pourrait très bien faire que la récession soit de retour en 2011 pour les USA et une chute très importante du PIB pour 2012. Là il n'y aura plus de doute possible, on annoncera la fin de la reprise et même l'on constatera que nous sommes dans la plus grande dépression depuis celle de 1929 (et il se pourrait bien que les commentaires range celle de 1929 au rang de de 2nd plus forte dépréssion en comparaison à celle dans laquelle nous sommes).
En effet, comment un Pays qui ne pourra plus rien réformer de conséquent avant fin 2012, sans pilote donc, qui ne pourra plus donc voter de plan de relance, qui a une banque centrale qui est arrivée au bout de ce qu'elle pouvait faire et qui est désormais critiquée ouvertement de part le monde pour ses inititiatives de fuite en avant, qui par ailleurs à un bilan ayant atteint un niveau de criticité extrême que cela soit en terme de taille et aussi de qualité des actifs détenus (la plupart ne valent pas 50 % de la valeur qu'ils ont dans les livres de compte de la FED). Sans compter les banques mortes vivantes qui sont tenues en vies sous la perfusion de la FED et de l'état. Lorsque FED et état seront eux même confrontés à leur propre survie financière, le devenir des banques passera au second plan.
Comment un pays qui a besoin d'emprunter 4000 milliards de USD par an pour maintenir sa croissance actuelle, pourra t'il trouver une telle somme sur les marchés à l'avenir et donc avoir une poursuite ou stabilisation de sa croissance lorsque tous ces robinets seront coupés ? Une chute historique du PIB US est au contraire à prévoir ... elle débutera sérieusement dès mi 2011 et devrait s'accélérer en 2012.
Nous sommes très loin des contes de fées que nous racontent périodiquement OCDE, FMI et gouvernement US !
D'ailleurs Bernanke arrive aujourd'hui en europe pour essayer de convaincre sur le bien fondé de sa politique. Pauvre Bernanke, il n'a pas encore compris que le monde ne se contente plus des douces paroles du président de la FED, que le monde n'est pas dupe ... que son pouvoir s'érode à grande vitesse et qu'il est désormais en passe de perdre une grande partie de son influence / indépendance d'action face aux créditeurs des USA, Chine en tête.
Un extrait de cet article pour dire que parfois Bernanke a des éclairs de lucidité :
Jugeant ne pas pouvoir exclure une hausse du taux de chômage américain à court terme, il devait par ailleurs appeler le gouvernement et le Congrès à prendre de nouvelles mesures de relance budgétaire pour soutenir l'économie en complément de ce que fait déjà la Fed.
Ne retenez que son commentaire sur le chômage, pour le reste Ben est un doux rêveur, si il compte, en plus de son QE2, sur un deuxième plan de relance gouvernemental, pour sauver les USA d'un replongeon dans la récession, il se met le doigt dans l'oeil et peut être même le bras avec ! Il va en être pour ses frais.
Il va bien falloir qu'un jour la fuite en avant arrive, les électeurs US en élisant une chambre des représentants républicaines avec plein de membres du Tea Party ont clairement signifié que pour eux le moment était venus d'arrêter tout cela ! Il a loupé un épisode ou quoi Ben ?
Bréhat
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